Voiliers de travail du monde
BAA - BAQ

Baawalee-a

- var. taler donga - Longue piroque en forme de cuillère, avec une cabine l'arrière. Il est commun dans l'Uttar Pradesh (Inde)

Babanasi

- Pirogue monoxyle à balancier des îles d'Entrecasteaux (ancienne Nouvelle-Guinée britannique) pour une ou deux personnes. Le flotteur du

balancier est relié à la coque par deux petites plates-formes. (Kerchove, neyret, NEP74)

Bac - étym. Mot d'origine celte signifiant bateau, lui-même du latin "baccus" ou du bas-latin "baccarium"

- Terme générique qui désigne tout bateau à fond plat qui assure un service de traversée d'une voie d'eau.

Bacasas - Nom donné à l'aviso en portugais ancien.

Bâche - bateau fluvial français. (Bonnefous)

Bachet

bachet (A. Clouet)

- Bateau de charge de l'Adour dans la deuxième moitié du 19e siècle. Ce bateau était à fond plat avec un

mât implanté sur l'avant, avec tableau arrière incliné et pavois important. La coque, qui est construite à

franc-bord, mesure 12 à 18 mètres de long. Le mât est sur l’avant avec voile rectangulaire au tiers sur une

longue vergue, donnant une grande surface toilée. (Sizaire, Bonnefoux)

Bachot étym. de "bac" (1539) – syn. wherry (ang.), pount (Can.).

1.

Bac de petite dimension, nacelle déjà mentionné en 1538 par Estienne. Ce terme est utilisé par les mariniers pour désigner le canot de

service. (Sizaire, Buisson)

2.

syn. bache. - On désigne aussi de ce nom une barque fluviale à rames pour la pêche à la ligne. La coque est à fond plat avec un petit vivier au

milieu. Il n’y a pas d’étrave mais une levée du fond plat. Elle mesure de 4 à 8 mètres de long.

dans les textes : "Baches ou Bachots, petits bateaux dont on se sert à Lyon pour passer la Saône"

(Chevigny, 1752).

Bacop - var. bacove - n.m - syn. escute (pour les petites tailles) -

Ce bateau est une évolution de scute. Il transporte des produits maraîchers sur l'Aâ dans le Nord, Il

est pointu aux deux extrémités jusqu'à l'introduction d'un petit tableau arrière pour accueillir le

moteur hors-bord. Au 19e siècle, le bacop avait un mât sur l'avant avec voile au tiers. (Duron,

Buisson, Babel, Baudouin)

bacop

Badra syn. partara. - Pirogue monoxyle à double balancier australienne du fleuve Batavia (golfe

de Carpentaria). (Kerchove)

Baganda canoe

- Pirogue monoxyle aux extrémités arrondies, surélevée par une ou deux rangées de fargues latérales du Lac Victoria (Afrique de l'Est), avec une

fausse étrave renversée. (MM19-2)

Baghla

- n.m. - étym. de l'arabe "bahl", la mule. – orth. baggala, bugala,baggalah, bagalá (Gujerat - Inde). -

Boutre arabe originaire de Mascate à deux mâts, de gros tonnage dont le dessin a

été influencé par les vaisseaux portugais du 18e siècle. Il en résulte un important

tableau de poupe avec beaucoup de sculptures décoratives et des fenêtres.

Le baggala peut porter de 150 à 500 tonnes, avec des dimensions allant de 30 à 50

mètres de long (pour une largeur de 7 à 11.50 mètres et un creux de 4 à 6.25

mètres). Le baggala n'est généralement pas ponté, sauf aux extrémités. La proue est

basse et très inclinée, contrairement à l'arrière surélevé par la présence d'un

château.

On le gouverne par l'intermédiaire de palans reliés par des chaînes au tambour

d'une roue. Évidement, comme sur tous les boutres, le gouvernail est amovible

malgré sa taille imposante. On le rencontre en Mer Rouge, dans la Golfe Persique

sur la côte Sud de l'Arabie et les côtes ouest de l'Inde.

Baghla - plan de l'amiral Pâris -1838

L'avant qui occupe 1/4 de lalongueur du navir, est occupé par plusieurs étages où sont logés les esclaves et les mousses. Un étage est occupé par la cuisine où bout le kicher (thé ?) en permanence dans une bassine de cuivre. Le centre du navire, non ponté répétons-le, recueille les marchandises empilées les unes sur les autres sans véritable arrimage. Des madriers sont placés sur les marchandises pour mettre le passage des hommes de l'avant à l'arrière. L'arrière est occupé par l'état-major de navire. Selon Pâris, le bordage est protégé par un mélange d'huile de coco et de damar (résine locale) que l'on nomme galgal. A cette première protection est rajoutée un placage de plaches fines de 3 mm elle aussi enduite de galgal qui va être changée tous les ans, de manière à empêcher le bordage d'être attaqué par les vers. (Buisson, MM11-2, Bonnefoux, Clouet, Kerchove, Nougarède, Pardessus)

Bago - Voilier indonésien. (Kerchove)

Bagou-minou - Chaloupe sablière draguant le sable coquiller (le maerl) sur les côtes nord du goulet de Brest, autour du phare du Minou. (CM18)

Baidar orth. baidara, baydar, baïdar, bidarrah, baidarrah ; biddarah (ang.).

– Semblable au baydarque russe par la construction (peau sur membrures en os ou en bois), il a cependant été classé dans une catégorie distincte

dès 1577 par l'anglais Frobisher dans son ouvrage "The three voyages of Martin Frobisher". Il est plus grand que le baydarque . C'est un vrai bateau

non ponté, avec parfois des avirons au lieu de pagaies, et même un gouvernail. Il était conçu normalement pour le transport et non la chasse.

C'est le correspondant des umiaks, les "bateaux de femme" des esquimaux américains. D'autres baidars ont été décrites sur les îles de Bering, du

fleuve St Laurent, des Chukchees ou sur la péninsule du Kamschatkan.

note : en russe d'ailleurs, baidarka est un diminutif de baidar (petit baidar).

(Corre, CM24, Brindley)

Baideko Lanche sardinière basque citée dans des ordonnances royales de 1353. (Monde des Basques)

Baille étym. de « baglia », baquet.

– Mot péjoratif pour désigner un bateau vieux et mal entretenu. La Baille est aussi le surnom donné au “Borda”, vaisseau-école de l’Ecole Navale,

puis à l’école elle-même par ses élèves.

Bajak

- Bateau utilisé à Bornéo, Sumatra et dans les Célèbes. Il a deux mâts gréés au tiers, sa longueur étant en

moyenne 12 mètres. Une sorte de grande dunette est placée en porte-à-faux sur l'arrière de la coque. (Blackburn)

bajak

Bajara

- étym. mot d'origine bengali. – var. bajra (hindi) ; bazaras (fr.) ; budgerow (ang.).

- Lourde embarcation à passagers et de plaisance à fond plat, ventrue, utilisée sur le Gange (surtout avant l’arrivée du chemin de fer), naviguant à la

voile et à l'aviron.

Bajara (Solvyns, 1799)

Bajara à la fin du 19e siècle)

Cette embarcation de Bénarès, est en fait un house-boat avec une structure fixe en bois rapportée sur la coque. Ses dimensions (L : 8 à 18 m, B : 2.50 à 5 m, TE : 30 à 70 cm) lui pemettent d'emporter de 50 à 120 passagers. La coque elle-même est pontée à l'avant et à l'arrière. Conçue en bois, comme le structure, elles est doublée en tôle dans le but de la renforcer. Ces bateaux ont commencés à être motorisés au début des années 2000 avec de petits moteurs de 10 à 18 cv.

Son gréement comporte un mât avec mât de hune et deux grandes voiles carrées. Quand elles ne sont pas utilisées, ces grosses voiles sont

systématiquement débarquées. Les bajaras de Calcutta ont deux ou trois cabines à l'arrière avec un pont léger au-dessus.

(Wuillaumez, Bonnefoux, Jal, Martinez)

Baka waga - Pirogue monoxyle à balancier de l'île Aniwa (Nouvelles Hébrides). Elle a une petite superstructure en forme de boite cousue.

(Kerchove)

Balam - n.m.- orth. ballam ; balám (en gujaráti). Balam (A. Clouet)

1.

Boutre du Golfe Persique à arrière pointu sans tête d'étrave, dont le mât est situé sur le tiers

avant du navire. (Buisson)

2.

Embarcation fluviale iranienne et de l'ouest de l'Inde. (Buisson, MM11-2)

3.

Bateau cousu de Chittagong (Bangladesh) (https://rangandatta.wordpress.com

Bengladesh

Balancelle

étym. du sicilien "paranzella", du napolitain "paranzello", du

génois "baransella", de "pàro", paire. – syn. balancela (esp.) ;

pilobote (Baléares) ; falucho, bilancella (ital.) ; laccone (île

d'Elbe).

Balancelle (DR)

- Petite tartane aux extrémités pointues, portant un mât très incliné sur l'avant et un long bout-dehors.

L'arrière se termine par un gouvernail à la mèche incurvée pour épouser la forme de l'étambot, qui passe au

travers de la voûte ajourée à cet effet. La partie basse du gouvernail dépasse de plus d'un mètre cinquante

la quille, ce qui oblige à le relever lors de l'entrée au port.

Elle portait une voile latine et un foc amuré sur l’étrave, hissé seulement aux allures portantes. Elle était

aussi manoeuvrée par une vingtaine d'avirons. Ce bateau était utilisé pour la pêche en bœuf, puis à partir de

la fin du 19e siècle, pour le cabotage.

Ses dimensions augmentèrent en conséquence. Les dimensions d'origine des balancelles étaient en moyenne de 12 x 4,20 x 0,70 mètres. On

retrouve la balancelle des côtes espagnoles jusqu'en Sicile avec des dimensions très variables (de 10 à 20 mètres de long). Les catalans français

avaient tendance à appeler toutes les tartanes, des balancelles.

(Kerchove, Buisson, Duron, Bonnefoux)

Balancier - Surnom des bateaux-feux du Pas-de-Calais et de la mer du Nord. (Gruss)

Balandra

1. Pirogue monoxyle à double balancier avec des fargues en planches, de la mer de Visaya

(Philippines). Elle a un mât gréé en livarde et bômé et un foc amuré sur l'étrave.

2. Bateau faisant le trafic entre les îles Lobos et le Pérou. La coque est pontée avec un arrière à

tableau (dimensions moyennes : LHT: 9 m, B: 3 m, C: 1,50 m. pour un port de 10 à 14 tonnes). Le

gréement aurique est agrémenté de deux focs.

3; Petit navire de guerre portugais. - cf. bélandre.

4. syn. de barque longue en Espagne. Balandra de Solcum (DR)

(Gruss)

Balandrita - Petit balandra péruvien de Pascamayo, gréé en sloop. (Kerchove)

Balaner - Navire levantin de transport à voiles du 15e siècle portant 100 à 500 botes (1 bote = 560 litres) (Macaire)

Balanghais

- Nom des bateaux importés autrefois par les malais des Philippines, avant l'arrivée

des espagnols. Ce nom a donné le nom de barangays aux pirogues actuelles.

(Aguilar)

Balaou

- Goélette à voile aurique des Antilles et du sud des Etats-Unis, de 25 à 30 mètres. La

mâture est généralement plus haute que sur les goélettes européennes, et

légèrement inclinée sur l’arrière. Le grand mât est surmonté de un ou deux huniers

alors que l’artimon supporte un flèche. Les grandes voiles sont très généreuses.

(Bonnefoux, Duron) Blaou (A. Clouet)

Baldheader

– Grand clipper anglais à avant plat des années 1890. Ce gain de tonnage se faisait au détriment de la vitesse.

Baldie syn. Newhaven yawl, skiff (dans le Banffshire). - étym. contraction de "Garibaldi", nom sous lequel il était connu à l'origine dans le comté

d'Aberdeen.

- Harenguier construit dans le Moray Firth (Ecosse) de 7 à 27 mètres de long. La coque est construite à clins avec les extrémités presque verticales,

et pontée sur l'avant. On trouve une voile au tiers avec quatre rangées de ris sur un mât très avancé. Les plus gros baldies ont un foc et une misaine

au tiers. Les plus récents sont motorisés, ils ont remplacé les zulus et autres fifies. (Blackburn)

Baleeira - - Baleinière brésilienne de la côte sud du Brésil sur l'île de Santa Catrine. La coque est ronde et construite à clins, pointue aux deux extrémités. Elle a été introduite par les tribus azoriennes il y plusieurs siècles. Elle n'est plus construite.

Baleinier syn. whaler (ang.) ; ballenfer (v. fr.) - étym. de "balenghier" (Froissart, 14e s.)

1.

Navire équipé pour la pêche de la baleine. Cette pêche se pratique depuis le 9e siècle. Elle

était alors l'apanage des basques et des norvégiens. Le nom de baleinier est plus attaché à la

notion de fonction qu'à la typologie du bateau. Selon les époques, sa forme a beaucoup varié.

Au 13e siècle, le baleinier basque est une mince yole chassant la baleine sous les falaises de

Hendaye.

2.

Au 15e siècle le baleinier n'a rien à voir avec la baleine. Il porte en moyenne 40 à 60 tx, et

certains atteignent 140 tx (Marchegay, 1875). Il semble plus souvent armé en guerre qu'au

commerce. C'est un navire long et bas sur l'eau . Il est alors classé avec les galères qu'il

supplante en Gascogne du fait de sa voilure carrée plus grande et de meilleure qualité. Robert

Chevet note que déjà au 14e siècle, les baleiniers sont utilisés pour la défense de la ville de

Bordeaux ; ils sont d'ailleurs propriété de la ville. On ignore à vrai dire l'origine de ce bateau car

on le retrouve du Portugal à l'Ecosse.

3. Au 19e siècle, c’est un trois-mâts barque ou carré (ou même brick ou goélette), qui embarque

jusqu’à sept baleinières qui vont chasser la baleine. Au début du 20e siècle, le harpon à main

est remplacé par un canon porté par des chasseurs travaillant avec des navires-usines.

(Bernard, Duron) Baleinier américain Sunbeam en 1836 (DR)

dans les textes

- "Le baleinier (ballenier, balennier), d'après deux passages de Froissart, était en 1338 un

bâtiment léger, « courseur », employé par les écumeurs de mer « pour trouver les adventures

». Dans les flottes du XIVe et du XVe siècle, il apparaît comme petit navire faisant la course.

Rond aux deux extrémités, le baleinier avait l'arrière à peu près semblable à l'avant, une large

assiette et le fond presque plat. Sa proue était plus grosse et plus ronde que celle de la nef, à

laquelle cependant il était inférieur. Au XVe siècle, c'était encore un bâtiment armé pour la

piraterie". (Anthiaume)

Baleinière – syn. whale boat (ang.)

Baleinière

1.

Embarcation à rames de 6 à 7 m de long à voiles ou à moteur, embarquée

sur un navire comme embarcation de service. La marine anglaise commença à

les utiliser au début du 19e siècle.

2.

Autrefois petite embarcation des baleiniers servant à approcher la baleine

(on l'appelait aussi pirogue). Elle était pointue aux deux bouts.

(Duron, Sizaire, Mariime 03) dans les textes - " ... voici les proportions : longueur, 25 à 26 pieds (8,12 m) ; largeur, 4 pi. 10 po (1.57 m ); creux sous tote , 10 po. (0.27 m). Les plats-bords, quille, étambot, étrave et membres de ces embarcations sont en bon chêne; les bordages en cèdre blanc, de cinq lignes d'épaisseur; les deux bordages supérieurs de six lignes; tout l'accastillage, serrage, etc., en sap. Chaque Baleinière est armée de cinq avirons de nage et d'un aviron servant de gouvernail; ce dernier, qu'on appelle aviron de queue, a de 21 à 22 pieds (7,14 m - 7,47 m) ; celui du harponneur et celui du novice ont 16 pieds (5,19 m) ; le grand aviron a 17 pieds (5,15 m); celui de la baille et l'autre, 16 pieds (5,19 m). La baille dont il vient d'être parlé est faite pour recevoir les lignes des harpons et des lances; elle est placée entre les deux bancs ou totes de l'arrière. Outre ses avirons, la Baleinière a six pagayes en sap, dont les pales sont larges et minces sur les deux côtés. Un mât et une voile à la livarde entrent dans le gréement de la Baleinière. L'équipage de cette pirogue est composé de six hommes : un chef d'embarcation, qui commande et gouverne avec l'aviron à queue; un harponneur, dont la place est à l'avant, et dont la fonction consiste à lancer le harpon à la baleine; un novice, qui est le servant des autres hommes; trois canotiers. Le harponneur a soin de la pirogue; il est aidé dans ses fonctions par le mousse ou novice. il est le second de l'équipage, après l'officier, chef de cette embarcation”. (A. Jal, 1848)

Balelang – Chaloupe indonésienne du 18e ressemblant au djalor par sa forme. (Jal)

Balinger var. Ballinger

- Petit bateau à un mât à voile carrée de l'Europe du Nord au Moyen Age. Il servait de transport et pouvait porter jusqu'à 40 soldats. (Buisson,

Blackburn)

Balinska - bateau de la Caspienne. (Pâris)

Ballon orth. balon. – syn. balloon, barge of Siam (ang.).

- Pirogue d’apparat de l'empire siamois et des régions avoisinantes au 18e siècle. Leur forme est très variée et sculptée sur toute la longueur. Ces

navires à rames, sans voiles, avaient une grande cabine plantée sur le pont au milieu du navire. Le gouvernail était un aviron de queue. Les

extrémités sont très relevées pour ces navires qui pouvaient atteindre les 40 mètres. (Duron, Bonnefoux)

dans les textes : "Espèce de brigantin fort en usage dans le royaume de Siam" (Chevigny, 1752).

Balok

- Sorte de bandong malais que l'on distingue par ses extrémités retroussées stoppant juste en dessous du carreau. Le franc-bord est relevé au

moyen d'une fargue démontable. C'est un bateau très commun. l était déjà mentionné au 13e siècle dans le Code maritime de Malacca selon Jal.

(MM53-2)

Balour var. balor

– Bateau principal des flottilles de pirates écumant les Moluques au 19e siècle, portant jusqu'à trois cents hommes et quatre canons du calibre de

six ou de huit. Le balour est escorté de bateaux plus légers, les piahiaps, pour piller les côtes pendant la nuit. (Bonnefoux)

Balsa orth. balze, balsa.

Balsa

1. Radeau de la côte ouest de l'Amérique du Sud, de 4 à 5 mètres de long, formé de

deux longues outres remplies d'air, liées à des bâtons qui sont attachés ensemble à

une de leurs extrémités et tenus éloignés l'un de l'autre au moyen d'un treillage. La

balse est utilisée pour passer les barres littorales avec un homme muni d'une pagaie

à deux pelles. On les emploie au passage des barres sur la côte des Intermedios, et

elles ont de 4 à 5 mètres de long. (Bonnefoux, Duron)

2. syn. jangada. - Au Pérou, les balses sont des radeaux formés de madriers de

balsa, avec, sur l'arrière, une cabane en planche couverte de chaume (dimensions

moyennes : LHT: 25 m, B: 7 m). Ils ont une voile rectangulaire fixée sur deux espars

montés en bigue. Ces radeaux se gouvernent au moyen de 5 ou 6 dérives centrales

que l'on enfonce plus ou moins suivant la route que l'on veut suivre. (Bonnefoux,

Lescalier, d’Orbigny, Hamy)

3. Toujours au Pérou, et plus précisément sur le lac Titicaca, existe un troisième type de balse, fait de faisceaux de roseaux assemblés par ligature

et pincés aux extrémités pour donner une forme de pirogue à l’ensemble, d’environ 6 à 8 mètres. Le gréement est composé d’un mât bipode

portant une voile au tiers faite en roseaux. (Duron, d’Orbigny, Hamy)

Balutu - voir djenging.

Banca

- Le banca boat est le nom générique des pirogues traditionnelles des Philippines à double balancier. Leur longueur varie de 4 mètres à 50 mètres

pour les plus grosses. Les bancas traditionnelles sont monoxyles, creusées dans des bois dont les plus fréquents sont le "spitong", le "tindalo" et

"l'acajou à grandes feuilles". Leurs extrémités sont généralement semblables. Les flotteurs des balanciers, comme les longerons qui les soutiennent

sont en bambou. Il convient de noter qu'aujourd'hui, pour les grandes

bancas, les logerons ont tendance à être en fer et les liens en nylon.

(Aguilar)

Bandar Manché étym. de l'indien""andar", port, et "manché", type de

boutre.

– Bateau naviguant dans les ports de la côte de Malabar, à fond plat et

ventru, partiellement cousu. Propulsé par des rames à pelles

triangulaires,on lui adjoint parfois un petit mât en bambou avec voile à

livarde. L'étrave et l'arrière sont relevés et se terminent par une spirale

décorative. Le gouvernail est aussi très décoré. (Buisson)

Bandong

1.

Voilier malais, fait dans un bois appelé merawan, utilisé pour le transport (du bois de chauffage essentiellement) entre les îles Rhio et

Singapour. L'étrave qui part quasi verticale du brion, se courbe en suite pour former une guibre raccourcie. Ils sont gréés avec une voile au

tiers enverguée sur un ou deux mâts (dimensions moyennes : LHT: 18 m, B: 4,30 m, C: 2 m. pour une capacité de 5 à 10 tonnes). Seuls les mâts

des bateaux les plus importants ont un haubanage fixe.

2.

Pirogue de rivière de l'ouest de Bornéo avec une plateforme en déport.

3.

Pirogue à franc-bord, aux extrémités pointues, utilisée à la rame par les pêcheurs Kalaka des îles Dyaks (Bornéo) (dimensions moyennes :

LHT: 10 m, B: 1,15 m, C: 1 m).

(MM53-2)

Bandong peranto Bandong utilisé pour la pêche de 7 à 11 mètres de long. (MM53-2)

Bandong temuaisyn. peleleh – Bandong de petite taille. (MM53-2)

Bang-choon

– Bateau de pêche non ponté, à rames et à voile de l'île Hainan (Sud de la Chine) et des alentours de Singapour. La coque a un fond rond avec une

quille cambrée (dimensions moyennes : LHT: 12,50 m, B: 1,60 m, C: 60 cm). Une fausse quille en demi-rond s'étend sur environ deux tiers de la

longueur. Les membrures sont fait de bois tors en penaga.

Le bordage est fait d'un bois appelé “seriah” et monté à franc-bord avec des clous plantés en diagonale pour relier les bords des planches. L'étrave

aplatie a une inclinaison prononcée. L'arrière est pointu avec un pont amovible. Ce bateau porte deux mâts courts avec des voiles en livarde

particulièrement coupées, avec une têtière longue et une chute courte. Le guindant du mât avant se poursuit en avant du mât et s'amure à l'étrave.

(Kerchove)

Bangko syn. prao bangko, prao kaguna.

- Pirogue à balancier, à voile et à rames des îles Moluques. Sa coque est identique à celle de l'orembai. Il possède en plus un petit rouf central.

(Kerchove)

Bankfiskerkoïte - syn. Bankskoïte

- Bateau de pêche à la morue utilisé sur le côte ouest de Norvège jusqu'à l'apparition du moteur. Il avait deux mâts à gréement aurique. Il mesurait

environ 18 m de long. (Blackburn)

Bango

Embarcation de la rivière Saint-Jean de Nicaragua soit monoxyle, soit

fabriquée de 3 planches assemblées, d'une longueur pouvant atteindre 50

pieds. Le bango est propulsé à la rame avec un patron qui tient le

gouvernail. (Journal des débats, 3-1-1852)

bango (extrait du Journal des Débats du 3/1/1852)

Banka

- Pirogue monoxyle de Manille, propulsée à la pagaie. Elle est longue de 5

à 8 mètres et couverte d'une sorte d'auvent. (Bonnefoux)

Bankerohan

– Pirogue monoxyle des Philippines du type baroto, utilisée dans la région

de Visayan. C'est un bateau de construction lourde avec un fond presque

plat, un large bau et deux balanciers. Il existe une version sans balanciers.

(Kerchove)

Banouche - étym : de "babouche", chaussure.

Surnom donné au petites annexes cousues des boutres sud-arabiques. (Hawkins)

Banquais

syn. banqué, banquier, terre-neuvier ; banker, Newfounland vessel

(anglais). – Nom donné aux navires de pêche français sur les bancs de

Terre-Neuve jusqu'à la fin du 19e siècle. (Bonnefoux)

dans les textes : - "un banqué se dit d'un navire qui va pêcher de la morue

sur le grand Banc" (Desroches, 1687).

Banting

- Pirogue de l'état de Johore (Malaisie). La coque d'environ 9 mètres est taillée de manière à avoir une quille et

un avant à guibre. Elle a deux mâts avec des voiles au tiers et un foc amarré à un petit bout-dehors.

bantig

Baochuan orth. baojian. – étym. du chinois « bao »,trésor, et « chuan », bateau.

- Nom chinois des fabuleux « bateaux trésors », très grands navires utilisés par l’empire chinois à la fin du

Moyen Age. On parlait de 140 mètres de long pour les plus grands. Ils pouvaient porter jusqu’à neuf mâts. Le

grand voyageur arabe Ibn Battuta (mi-14e siècle) avait dénombré un millier de personnes à bord de ces navires

qu’il appelait des gonoûk (pluriel de jonc). En dessous de cette catégorie il avait recensé deux catégories plus

petites : la moyenne appelée zaou, et la petite appelée cacam. (NEP223)

Baqarah var. baggarah, baqaara.

- Boutre ressemblant au bedan avec une étrave beaucoup plus inclinée. L'antenne est plus longue que la

coque. La coque mesure 10 à 13 m de long pour une largeur de 5 à 5.50 m. Son tirant d'eau est très faible.

On trouve cinq bancs de nage. La quille est allongée pour recevoir l'étambot avec son immense gouvernail..

Ce navire du Golfe Persique a disparu à la fin du du 20e siècle.

(Buisson, Hawkins) baqarah (A. Cherini)

Baquet

- Chaland à dérive latérale, des canaux flamands, pouvant atteindre une vingtaine de mètres pour 1,80 à

2,60 mètres de large, avec un creux de 1,80 mètre. Il avait trois modes

de propulsion : par halage, par remorquage ou même sous voile (une

voile à corne). Ces baquets, construits en bois puis en fer et même en ciment pendant le première Guerre

Mondiale,portaient environ 70 tonnes. On en construisait encore à Charleroi en 1907.

(Berna, CM43, Duron, Babel) Baquet de Charleroi baquet de Charleroi en 1900 - Bateau ressemblant au tjak hollandais. Conçu pour le Canal du Centre belge, il mesure 19.50 m pour 2.60 m de large et peut porter 70 tonnes. (Babel)
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